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La liberté de parole

LONDON, ENGLAND - NOVEMBER 11: Kate Allen, Director of Amnesty International UK joins four hundred journalists and Amnesty International supporters as they tape their mouths closed to show solidarity with Al Jazeera journalists jailed in Egypt, at the Amnesty International Media Awards at BFI Southbank on November 11, 2014 in London, England. (Photo by Tristan Fewings/Getty Images for Amnesty International UK)

La France est un pays for­mi­da­ble, le pays des droits de l’homme, le phare de l’hu­man­ité, le pays des lib­ertés, la référence en démoc­ra­tie, le mod­èle que le monde entier nous envie  ! Cette belle image est pour­tant écornée. Notre lib­erté de parole est jugulée par des lois … Elle n’est donc pas totale.  Il suf­fit d’employer un ton badin pour évo­quer cer­taines sit­u­a­tions por­teuses de prob­lèmes, et pata­tras, cette lib­erté nous est con­fisquée au nom des grands principes énon­cés par une for­mule mag­ique :  les valeurs répub­li­caines. Et celles-ci ne sauraient tolér­er aucun manquements.

C’est ain­si qu’un quidam qui énon­cerait des pro­pos met­tant en cause une reli­gion qui propage des règles de vie bous­cu­lant nos tra­di­tions, se ver­rait tax­er d’is­lam­o­phobe et de ce fait, encour­erait les foudres de la jus­tice.  Pour­tant, si l’on con­sid­ère qu’un mou­ve­ment de pen­sée est néfaste pour l’avenir de notre pays, il est du devoir de cha­cun de s’y oppos­er.  A l’év­i­dence, ce com­porte­ment sera taxé de déviance —  donc poten­tielle­ment puni.

Quelles sont les moti­va­tions des per­son­nes — et elles sont nom­breuses — qui entra­vent la défense de notre pays, en adop­tant un com­porte­ment qui favorise la venue d’une pop­u­la­tion por­teuse de valeurs aux antipodes des nôtres ? Cette manœu­vre sui­cidaire est com­pa­ra­ble à celle adop­tée par des aris­to­crates qui prirent fait et cause pour la révo­lu­tion hâtant en cela la dis­pari­tion de leur caste.  Il est à not­er que la plu­part a fini sur l’échafaud.  La révo­lu­tion dévore très sou­vent ses enfants.

De par mon âge avancé, j’ai pu con­naître une époque où l’on pou­vait dénon­cer les accoin­tances du par­ti com­mu­niste avec une puis­sance étrangère. On pou­vait donc fustiger les nui­sances de ce mou­ve­ment envers notre pays sans ris­quer la prison.  A l’év­i­dence, ces voix dis­cor­dantes étaient soumis­es à la vin­dicte pop­u­laire, aidée en cela par une presse aux ordres.   Si…si j’ai con­nu la sit­u­a­tion où seuls les réac­tion­naires osaient lut­ter con­tre les forces de pro­grès.  Mais la parole était libre…

Si l’on ambi­tionne que notre pays reste une terre de lib­erté, nous devons œuvr­er con­tre l’oli­garchie qui gou­verne et con­tre cette idéolo­gie issue de ter­res lointaines.

Allons nous apporter une nou­velle jeunesse à des mots comme.…résistance et …col­lab­o­ra­tion?

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