
Que César prenne garde à la colère des légions !
La grande muette va t‑elle prendre la parole ? Non. Pour l’instant les généraux en activité s’abstiennent d’émettre la moindre critique envers l’institution. Seul le chef d’état major, qu’il soit légaliste ou carriériste, fustige les grands anciens qui osent franchir le Rubicon. Ceux-ci par le sang versé s’estiment en droit de s’insurger quand ils supposent la patrie en danger. Leurs détracteurs assènent un argument qui se veut ferme et définitif : l’armée n’ pas d’opinion, elle est au service de la nation dont elle est le garant de son indépendance. Point final. Quelque soit ses états d’âme elle doit obéissance au chef…