Attaque de la prison de Moroni avec Bob Denard.

Attaque de la prison de Moroni avec Bob Denard.

Attaque de la prison de Moroni avec Bob Denard.

Le poids des ans est de plus en plus lourd à porter car le bagage de nos sou­venirs n’a de cesse de se charg­er. Par moment il est bon de se délester de cer­tains.  Soit qu’ils soient anodins et de peu d’im­por­tance donc voués à dis­paraître au plus vite. Soit que leur accu­mu­la­tion est nocive pour le bon fonc­tion­nement de notre cerveau. La place ain­si libérée est prop­ice pour redonner du lus­tre à des sou­venirs de qual­ité. Gravés à jamais dans notre imag­i­naire, ils sont le nec plus ultra de nos réminis­cences.  Par­mi ceux-ci, il en est un qui par son inten­sité tient la corde.

Dans la nuit du 27 Sep­tem­bre 1995 lors du coup d’é­tat des Comores, je me trou­vais un court instant sans occu­pa­tion bien définie lorsque le colonel réu­nit la dream team que nous formions avec Jean-Claude, Riquet et moi même. Sans pren­dre aucune pré­cau­tion ora­toire, sur un ton badin qui ne lais­sait en aucun cas présager de la dif­fi­culté à venir, il nous inti­ma de l’ac­com­pa­g­n­er avec pour seule infor­ma­tion cette phrase que je garde en mémoire :

Nous allons à la prison délivr­er les pris­on­niers politiques.”

Un instant décon­te­nancé par cet ordre qui boulever­sait le sché­ma tac­tique soigneuse­ment élaboré, j’obéis­sais immé­di­ate­ment sans atten­dre le con­tre ordre que tout sol­dat con­fir­mé est en droit d’at­ten­dre.   Non…non c’é­tait sans ambiguïté, nous allions vrai­ment atta­quer la prison.      Par­o­di­ant le Cid, nous partîmes à qua­tre et devions revenir à trente.  Mais avant de par­venir à ce but nous allions être con­fron­té à quelques impondérables.  Men­tale­ment,  j’ob­jec­tais que nous n’avions pas minu­tieuse­ment étudié les plans de la prison et sans ce pré­cieux sésame il parais­sait auda­cieux de mon­ter à l’as­saut, à qua­tre, de ce bas­tion car­céral.  Mais l’air décidé du vieux démon­trait qu’il avait une totale con­fi­ance en notre capac­ité d’adap­ta­tion aux soubre­sauts de l’his­toire, avec un grand H.

Notre valeureuse équipe pressen­tant que l’épopée pre­nait son essor, embar­qua avec célérité dans le minibus que nous avions loué pour le trans­port de nos troupes.   Igno­rant totale­ment la local­i­sa­tion de la prison, je suiv­ais scrupuleuse­ment les indi­ca­tions souf­flées à mon oreille par le colonel.    La nuit trop­i­cale trouée de quelques mal­heureux lumignons nous hap­pait pour mieux trou­bler ma con­duite.  Lou­voy­ant dans des ruelles noyées dans l’ob­scu­rité, je stop­pais ma course à quelques dis­tances d’un bâti­ment que le vieux nous désignât comme étant la prison.  Nous avions évac­ué notre véhicule avec une sou­p­lesse féline ( per­son­ne ne peut infirmer mes dires puisque aucun média n’avait jugé bon de filmer notre aven­ture ) Pour nous trou­ver devant une porte métallique qui entrave notre équipée. Forçant le des­tin, je tente de pouss­er cet obsta­cle qui oppose une forte résis­tance, mais je com­prends rapi­de­ment d’où vient le prob­lème car .….….

La suite au prochain numéro.

Category : Actualités

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