Guignol et Gnafron.

Guignol et Gnafron.

Guignol et Gnafron.

Pourquoi met­tre sur le devant de la scène, ces deux mar­i­on­nettes longtemps con­finées entre Rhône et Saône ?   Une rai­son sup­plante les autres. Le fait que je sois natif de l’an­ci­enne cap­i­tale des Gaules est un pré­texte suff­isant pour évo­quer ces deux per­son­nages. L’un des deux a lais­sé dans l’imag­i­naire pop­u­laire une empreinte indélé­bile.   Faire le guig­nol, a gag­né ses let­tres de noblesse dans les qual­i­fi­cat­ifs dont on affu­ble par­fois un indi­vidu qui fait mon­tre de désinvolture.

Soyons plus sérieux.  A mes yeux, ces mar­i­on­nettes sym­bol­isent le com­bat mul­ti­sécu­laire entre le bien et le mal.  Si Guig­nol per­son­ni­fie le bon droit, le citoyen méri­tant, le gen­til qui lutte obstiné­ment con­tre l’in­jus­tice, Gnafron a le mau­vais rôle, il est le méchant, l’ivrogne, le bon à rien, le mal absolu.   Mais en quoi cette con­fronta­tion nous ren­voie à notre actualité ?

Une évi­dence s’im­pose.  L’homme qui endosse avec délec­ta­tion l’habit de Guig­nol est, sans con­teste notre garde chiourme préféré, oui vous savez bien, notre séduc­teur des dames mûres, le pro­pa­gan­diste des vac­cins, le par­ti­san de l’acte de con­tri­tion.    Oui le seul l’u­nique, notre prési­dent de la république.

A le voir s’agiter sans cesse tel un ludion, on com­prend aisé­ment qu’il trou­ve dans les sit­u­a­tions con­flictuelles qui s’in­stal­lent dans nos sociétés matière à sat­is­fac­tion.  Tel Guig­nol qui mani­ait sans retenue un long bâton afin de cor­riger le méchant Gnafron, Macron morigène avec une gour­man­dise à peine dis­simulée le petit peu­ple.  Il admon­este avec sévérité les citoyens rétifs à sa rhé­torique. Il adore fustiger les chefs de petits états qui, à ses yeux, se four­voient dans des impass­es poli­tiques.  Tel Jupiter, il tonne, il vitupère, il expec­to­re et il tance avec la morgue qui le car­ac­térise, ceux qui ne sont rien.

Mais son plaisir, qua­si­ment masochiste con­siste à met­tre un genou en terre devant les haineux de notre douce France.  Le grand fris­son qu’il éprou­ve en devenant le chantre de la repen­tance est de l’or­dre de l’or­gasme.  Lorsqu’il énonce les méfaits sup­posés que la France a com­mise à l’en­con­tre d’autres ter­ri­toires,  Il éprou­ve un plaisir mal­sain qui pour­rait être mag­nifié, si lui était appliqué l’épreuve du knout ou pourquoi pas, du chat à neuf queues.

Mais que devient Gnafron dans ce délire ?   Qui est Gnafron aujourd’hui ?

Mais oui, mais c’est bien sur, le mal absolu, c’est nous.

 

 

Category : Actualités , Réflexion

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