Embuscade à Almoustarat. Suite.

Embuscade à Almoustarat.    Suite.

Embuscade à Almoustarat. Suite.

En effet, plusieurs assail­lants sont éch­e­lon­nés sur une courte dis­tance espérant ain­si nous stop­per sans dif­fi­cultés.  J’adopte immé­di­ate­ment le com­porte­ment que nous avions prévu, à savoir d’ac­célér­er et de réfléchir ensuite.  Afin de réduire le risque d’être touché, je prends une posi­tion de sécu­rité qui con­siste à se pencher sur la droite tout en gar­dant un œil sur la route.

Cette action ne dure que quelques sec­on­des. Dans la lumière bla­farde de nos phares, j’aperçois des sil­hou­ettes armées sur la gauche de la piste qui pointent leurs armes dans notre direc­tion dans le but de nous stop­per. J’ac­célère sans doute insuff­isam­ment car la Lada rouge de Michel me dou­ble par la gauche, au moment même où je vois dis­tincte­ment un indi­vidu relever le canon de son arme et lâch­er une rafale. Je réalise que le véhicule de Michel m’a cer­taine­ment évité le pire, mais j’ig­nore si celui-ci est passé à tra­vers les mailles du filet.

La mon­tée d’adré­naline n’est pas ter­minée.  Une couse folle s’en­gage. Com­prenant que nos assail­lants se trans­for­ment en pour­suiv­ants, nous enta­mons une chevauchée dan­tesque sur des pistes défon­cées, en ter­rain incon­nu, à une vitesse totale­ment inadap­tée pour con­serv­er un min­i­mum de sécu­rité. La lueur des phares troue avec dif­fi­culté la nuit qui nous cache des arbres fan­toma­tiques et squelet­tiques que nous évi­tons à grand peine.  La pous­sière soulevée par les véhicules qui me précè­dent ajoute à la con­fu­sion. Une dizaine de kilo­mètres plus loin, les phares de nos pour­suiv­ants dis­parais­sent. Nous ignorons pour l’heure que le motard autrichien vient de chuter et que les Touaregs se sat­is­fer­ont de cette prise.  Pour s’as­sur­er d’une bonne dis­tance de sécu­rité, nous per­sévérons dans notre course.

Nous roulons à une allure plus mod­érée sur env­i­ron une quar­an­taine de kilo­mètres lorsque nous devons stop­per notre chevauchée fan­tas­tique.  La voiture de Paul qui roule en tête a per­cutée un rocher qui est sor­ti vain­queur de cette con­fronta­tion.  Nous quit­tons nos voitures pour con­stater l’é­ten­due des dégâts. Pour Paul ce n’est pas trop grave. Aus­si je me dirige en direc­tion de la Lada de Michel car ses occu­pants sont tou­jours à l’in­térieur. Soupçon­nant un ennui, j’ou­vre la por­tière gauche et décou­vre Michel arc-bouté sur son volant indi­quant ain­si la fin d’une ten­sion impor­tante.  Philippe totale­ment immo­bile est livide. Le sang qui mac­ule l’in­térieur de l’habita­cle m’indique que le tireur qui me visait a fait mouche sur mes camarades.

La suite et fin,   bientôt.

 

Category : Récit

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