LE 23 Octobre 1983. Le Drakkar.
La date du 23 Octobre 1983 est à jamais inscrite dans l’histoire des parachutistes.
58 de nos camarades trouvèrent la mort dans l’explosion de l’immeuble le Drakkar. Cet attentat dont les tenants et aboutissants recèlent encore aujourd’hui bien des mystères fut attribué à tort ou à raison à l’Iran. Ce qui n’est pas éclairci totalement est le déroulé de l’attentat. Si la version officielle défend l’hypothèse du camion suicide, des protagonistes présents sur ou proches du site proposent une autre version : des explosifs laissés par les services syriens, précédents occupants de l’immeuble, ce que démentent les services de déminage ou pourquoi pas des sapes à l’instar de celles pratiquées par les sapeurs de la guerre de 14 18 ?
Mais ce débat ne doit pas occulter une interrogation légitime qui doit tarauder les proches des disparus. Sont-ils morts au service de la France ? Indéniablement OUI. Sont-ils morts pour défendre la patrie ? La question est loin d’être tranchée. Furent-ils sacrifiés au nom d’intérêts qui resteront à jamais inconnus ? Etions nous dans ce Moyen-Orient compliqué pour le seul profit de l’ONU, organisme peu enclin à se mettre à dos les USA ? Notre présence a t‑elle participée à la résolution de ce conflit sans fin ?
Non, j’ai peur que nos camarades ne soient classés comme pertes et profits. Ils furent des victimes collatérales donc morts pour peu de choses. Ils ont ajoutés leurs noms à la longue liste des fils de France morts pour des intérêts économiques qui nous dépassent. Puissions nous en tirer profit et reconsidérer notre position au Mali, afin que nos soldats ne s’engloutissent pas dans les sables sahariens pour des chimères.