
Salon du livre : retour de Nice
Ce salon du livre restera un moment agréable. J’y ai présenté mes deux derniers livres, “Mercenaire, Sans Blague” mon récit autobiographique et mon roman “Le pont de la rivière Kibali”. Idéalement situé à deux pas de la promenade des Anglais, l’hôtel qui nous recevait est un lieu en tout point conforme au préjugé communément partagé quant aux fastes des hôtels de prestige. De surcroît, ses salons sont propices à recevoir des séminaires où toutes autres manifestations. L’organisateur, J P Hutin, recevait avec affabilité la quinzaine d’exposants. Parmi ceux-ci, on trouvait des auteurs proposant des ouvrages concernant l’Algérie Française, des romans policiers et des autobiographies guerrières. Deux invités de marque étaient présents. L’un ancien policier de son état, le commissaire divisionnaire, ex-patron de l’OCRB, Charles Pellegrini et l’ancien maire de Nice Jacques Peyrat. Toujours bon pied bon œil malgré ses 90 ans, ce dernier a toujours un bon mot à placer et une poignée de main des plus fermes. Charles Pellegrini anima avec brio un colloque destiné à éclairer les personnes sensibles à la sécurité dans notre pays ; certes sujet, maint et maintes fois débattu, mais d’une actualité brûlante.
Si l’affluence des acheteurs potentiels ne fut pas au rendez-vous, l’ambiance bon enfant qui régnait palliait sensiblement la frilosité des chalands. Lors d’une conversation avec un auteur, je fus ébahi d’apprendre qu’il connaissait un village de trois cents âmes où j’avais vécu une vingtaine d’années. Cet homme fût hébergé à Megevette, petit village de Haute-Savoie, durant la seconde guerre mondiale. Les coïncidences ne s’arrêtent pas là, cet homme m’annonça tout de go qu’il était natif d’une ville où je suis né également, Lyon pour ne pas la nommer.
En tant qu’auteur, si le bilan de cette journée ne fut pas extraordinaire, je suis tout de même flatté d’avoir vendu un livre à Monique Peyrat, l’épouse de l’ancien béret vert de la Légion en Indochine. Sans y voir malice, je ne peux dissimuler la surprise que j’ai éprouvée à la vue d’une population Niçoise des plus hétérogènes. Ma dernière visite remontait à quarante ans, ce qui explique cela. Pour autant cette journée restera féconde en rencontres sympathiques et je remercie l’organisateur J P Hutin.