
Algarade avec un élu bien pensant.
Je participais la semaine dernière à un repas dans le cadre de la fête du village. La chaleur oppressante qui régnait favorisait l’indolence, les convives entrechoquaient leurs verres, les discussions portaient sur les élections, tout ceci dans un climat serein. Mais, il était dit que ce repas ne se déroulerait pas sans qu’une ombre ne vienne obscurcir ce tableau champêtre.
Le maire de mon village passait de table en table, glissant à chacun de ses administrés un mot aimable, Lorsqu’il se campa devant moi. Cette personne avec qui j’entretenais jusqu’à lors des rapports courtois se mua soudainement en accusateur public. Ce néo Fouquier-Tinville entreprit de démontrer que j’étais un citoyen nuisible. Refusant le vaccin du covid, j’étais voué aux gémonies. Il ressortait de sa diatribe que si je tombais malade du covid, il serait inopportun de me soigner, arguant que je mériterais mon sort.
Cet homme au demeurant socialiste convaincu, donc un humaniste patenté révélait sa nature profonde. Il n’a que mépris envers les malotrus qui osent défier l’état profond. Je constate que la nostalgie de la terreur est à fleur de peau et le souvenir de l’épuration de 45 encore vivace. Je rétorquais qu’il serait malvenu de jeter à la fosse commune des français qui par ailleurs ont cotisé à la sécu toute leurs vies. Alors que l’on soigne, que l’on loge, que l’on nourrit des migrants illégaux qui arrivent du diable vauvert.
L’algarade qui s’ensuivit confirmait l’irréconciabilité de nos points de vue. D’évidence les non vaccinés ont vocation à devenir les parias de la société. J’ai souvenir d’un dessin de Caran d’Ache datant de 1898 au sujet de l’affaire Dreyfus, qui avait trait à un banquet souligné de la légende suivante. Ils n’en parlerons pas. Le dessin suivant décrivait une bagarre générale avec comme légende. Ils en ont parlé.
En arriverons nous à cette extrémité ?