
Si Macron relevait le gant ?
Une simple gifle soulève l’émotion dans le landerneau politique et procure à Macron un regain de popularité. Un maraud s’est permit de lever la main sur Jupiter. Sacrilège. Crime de lèse-majesté. Cet acte odieux doit être puni dans l’heure avec la plus grande des sévérités.
Trois jours suffiront pour rendre un verdict, démontrant ainsi la célérité des magistrats. Cette rapidité d’exécution n’est pas toujours la règle. Ceux-ci sont parfois enclins à retarder leurs investigations. Ainsi la justice semble rétive à instruire dans la précipitation l’affaire Benalla. Ce manque de réactivité est sans aucun doute dû à la personnalité du mis en cause, qui selon certains fut en son temps très, très proche du jeune époux de Brigitte.
Mais ne perdons pas de vue l’affaire qui nous occupe. C’est un déni manifeste de la réalité commun à tous les observateurs accrédités. Le manant à l’origine du méfait est semble t‑il adepte des reconstitutions de combats médiévaux. A qui veut ouvrir les yeux, il devient évident que cette gifle a une portée symbolique. Macron a reçu un soufflet. C’est sans ambiguïté une provocation en duel. Certes ces pratiques obsolètes n’ont plus court, mais notre président aurait pu inscrire son nom dans l’histoire. Foulant aux pieds ceux qui ne sont rien. Il aurait atteint l’olympe, si dans un geste grandiose, il avait relevé le gant. Etant l’offensé il avait le choix des armes. Un combat de MMA s’inscrivait parfaitement dans l’internationalisme si cher au négateur de la culture française.
Malheureusement monsieur Macron n’a pas une pratique rigoureuse de la défense de son honneur. Souvenons nous des insultes d’Erdogan à son encontre. Il s’est donc abrité derrière des juges dont l’impartialité n’est plus à démontrer. Après d’intenses réflexions, à l’abri de toutes pressions, la sentence est tombée : dix huit mois dont quatorze avec sursis. Sévérité suffisante pour les défenseurs du respect de la fonction et verdict magnanime en direction d’une gauche progressiste. Était-il nécessaire de rajouter à la peine, la suppression des droits civiques et familiaux ? Encore est-il heureux que l’estrapade ne soit plus employée de nos jours.
Je m’en voudrais de clore cette histoire pitoyable sans relayer les propos d’un ami complotiste. Selon lui, mais suivant l’expression consacrée, ses propos n’engagent que lui. Il s’agirait d’un coup médiatique destiné à renforcer la sympathie des électeurs sensibles au malheur de celui qui traverse la rue pour trouver un emploi. Bref mon ami qui est d’une nature soupçonneuse a relevé des faits troublants. Le repentant perpétuel a stoppé le convoi présidentiel, pour saluer une petite quinzaine de badauds qui attendaient stoïquement un hypothétique passage du pourfendeur de la colonisation française.
Le président en bras de chemises s’est élancé toutes affaires cessantes en direction de ce petit groupe. Choisissant par un malheureux hasard le seul énergumène susceptible de lui chercher noise. Vous connaissez la suite. Loin de moi le désir d’accréditer une version aussi fantaisiste, mais allez savoir…