
Avoir vingt ans à Fort Lamy.
Se pencher sur son passé est certes un signe de mélancolie, mais nécessaire parfois pour affronter les difficultés de la vie. Qui n’a pas de passé n’a pas d’avenir. De raviver des souvenirs heureux, de ressentir les doux regrets d’un temps révolu, est signe que le temps passe. Cette langueur propre aux rêveurs a déclenché dans mon inconscient un souvenir particulier. Celui où j’ai atteint l’âge mémorable de vingt ans. Cette frontière nous propulse dans l’âge adulte mâtiné de l’insouciance et de la folie qui précède l’abandon de l’adolescence. Nos sociétés consuméristes pervertissant notre jeunesse par l’abondance de plaisirs, ne…