
Pourquoi l’abstention ?
Sans doute existe t‑il d’innombrables motivations pour s’absoudre du devoir d’insérer son bulletin de vote dans l’urne prévue à cet usage. D’aucuns évoqueront le soleil, la chaleur, le manque d’intérêt pour des élections locales voir régionales, ce désintérêt pour la chose publique est pourtant un signe évident d’amertume de la part du citoyen. De passer du dédain à la colère n’est pas du domaine de l’impossible et ce mouvement qui s’amplifie du refus d’exprimer son opinion peut cheminer et se transformer en mouvement populaire où l’ire se manifestera violemment.
La presse bien pensante avoue parfois, contrainte et forcée, que le peuple, enfin une certaine proportion de celui-ci, ressent pour la gente politique, un peu plus que du dédain. Les électeurs qui possèdent assez de lucidité et de mémoire n’ont pour leurs élus que du mépris.
Il faut admettre que nos élites, qui ont vocations à nous gouverner, démontrent par leurs agissements, toute la bassesse de leurs êtres. Ils n’ont de cesse de mentir, de trahir, de voler quelques fois, de s’enrichir parfois. Les exemple de tartuferie sont légions, la place nous manque ici pour rappeler toutes les affaires qui ont émaillé les mandatures successives quelque soit la couleur politique des partis incriminés. Ne nous étonnons pas alors d’entendre la sentence populaire qui voue à la corde la majorité de nos édiles…
Le tous pourris qui à l’assentiment d’une grande partie de l’opinion, est combattu mollement par une presse aux ordres qui voudrait accréditer l’idée que seul un petit nombre de prévaricateurs siègent dans nos diverses assemblées.
Comment donner l’envie aux abstentionnistes de renoncer a leurs comportements? Peut être existe t‑il des pistes à suivre ?
Force est de constater que le chef de l’état, lors des élections, ne rassemble sur son nom qu’environ un quart des bulletins exprimés.
Sans doute aucun candidat ne possède le charisme nécessaire pour emporter l’adhésion d’un pourcentage plus important. A l’évidence nos présidents sont mal élus, et doivent par conséquent naviguer à vue, c’est a dire mal. Leurs décisions bonnes ou mauvaises se fracassent sur le mur des opposants; soit les trois quart des électeurs.
Notre système électoral est il à bout de souffle?
Sans doute faut-il admettre que certains changements seraient les bienvenus, restaurer la confiance parait une option peu crédible à court terme.
La proportionnelle que réclament a cors et a cris des partis d’oppositions est souhaitable, tout en sachant que ce système génère une assemblée difficilement gouvernable et oblige à trouver des coalitions parfois improbables.
Une méthode rarement évoquée, voire jamais, consisterait à déclarer vainqueur à toute élection le candidat placé en tête, c’est a dire une élection à un seul tour !
Il est possible que l’intérêt des électeurs soit relancé, évitant ainsi les manœuvres dolosives de deuxième tour.
C’est une idée qui mériterait d’être étudiée. Qui vivra verra.…