Le statut de la femme du président

Le statut de la femme du président

Le statut de la femme du président

Nous avons décidé­ment un prési­dent hors normes. L’ob­serv­er est une source inépuis­able de com­men­taires: inquié­tant pour cer­tains, il est indé­ni­able­ment jouis­sif pour d’autres. Car si des opti­mistes indécrot­ta­bles voient en lui la réin­car­na­tion d’un dieu grec, qui du haut de son olympe leur ouvri­ra une voie royale vers la félic­ité la plus extrême, d’autres indi­vidus, moins enclins à porter aux nues ce nou­veau venu, décè­lent en ce néo césar un con­cen­tré de Sarko, de Hol­lande, de Chirac, ce qui en soi ne présage rien de bon.


Con­traire­ment à ses prédécesseurs, ce pied plat n’a jamais brigué la moin­dre man­da­ture, il n’a jamais exer­cé la plus petite respon­s­abil­ité poli­tique sur un plan local ou région­al, donc en théorie absol­u­ment vierge d’ex­péri­ence et par la même de tout soupçon de pré­var­i­ca­tion ! Sautant a pieds joints dans le marig­ot nauséabond où patau­gent nos élus, avec cette naïveté appar­ente qui a plut à nom­bre de citoyens encore plus naïfs que ce jeune homme de bonne famille, il a réus­si le tour de force d’être élu à sa pre­mière ten­ta­tive pour con­quérir la mag­i­s­tra­ture suprême.

Cha­peau bas l’artiste, mais il a mangé son pain blanc. Les ennuis sont tout proches, pour preuve: à peine élu son pres­tige est déjà con­testé. Sa chute dans les sondages est d’une rapid­ité encore jamais constaté.

Pressen­tant que sa loi sur le tra­vail por­tait en elle les ger­mes d’une con­tes­ta­tion prob­a­ble, ain­si que les mesures telle que l’aug­men­ta­tion de la CSG ou la sup­pres­sion de la taxe d’habi­ta­tion pou­vaient égale­ment sus­citer une vague de mécon­tente­ment, ce Machi­av­el en herbe sor­tit de sa giberne, non pas des car­touch­es, mais une mesure gobe mouche ou attrape nigaud, qui don­nerait aux médias à pétrir le lev­ain d’une mesurette qui pour­rait dis­traire les mécon­tents. …Quel statut pour la femme du président?

Voila enfin offert à la sagac­ité des gogos du grain a moudre, offrir un rôle offi­ciel à l’épouse avec les avan­tages afférent, un bud­get offrant la pos­si­bil­ité de rémunér­er des assis­tants, de régler les frais occa­sion­nés par les voy­ages ou de créer des fon­da­tions liées à l’en­fance ou d’autres passe-temps frivoles.

Il est à con­sid­ér­er un cas de fig­ure rarement évo­qué qui fut d’ac­tu­al­ité sous la gou­ver­nance du décoré de la fran­cisque, oui celui né à Jarnac ce qui déjà le prédis­po­sait aux coups four­rés. De quel statut pour­rait-on affubler la maitresse du prési­dent, serait-il de bon ton de la nom­mer deux­ième dame, ou à l’in­star des man­darins qui employ­aient pre­mière ou deux­ième con­cu­bine, ce qui parait envisageable.

Nous avions par le passé un prési­dent nor­mal qui avait dérogé aux cou­tumes. Il ne pos­sé­dait pas de femme épousé devant le maire, ce lau­da­teur du mariage qui imposa une loi pour l’of­frir à tout un cha­cun se gar­da bien de se l’ap­pli­quer afin d’avoir à ses cotés des maitress­es. Appli­quer le titre de pre­mière dame à sa com­pagne du moment ne fut pas aisé car sa posi­tion était frag­ile et son règne fut de courte durée bien­tôt rem­placé par une intri­g­ante évide­ment plus avenante.

Avec Hol­lande nous avons frôlés un cas jamais envis­agé, le tri­olisme, fait de société pra­tiqué par un petit nom­bre qui aurait présen­té un prob­lème par­ti­c­ulière­ment ardu à résoudre. Évo­quons des hypothès­es hasardeuses certes, mais pos­si­bles dans l’époque trou­blée à laque­lle nous appartenons. Tou­jours dans la recherche du statut idoine pour une prési­dente avec son mari ou son amant, avec son mari et son amant, le prési­dent avec son mari et son amant et enfin ceris­es sur le gâteau la prési­dente avec sa maitresse et la maitresse de sa maitresse.

J’e­spère que ces imbroglios ne se présen­terons jamais, mais je voudrais offrir aux têtes d’œufs qui nous gou­ver­nent les fruits d’une longue réflex­ion afin d’ou­vrir une piste sup­plé­men­taire. Pourquoi ne pas créer un poste de min­istre d’é­tat à la femme du prési­dent Macron avec le titre de min­istre chargé de la pop­u­lar­ité du chef de l’état?

Category : Réflexion

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