Coup d’État aux Comores (suite)

Coup d’État aux Comores (suite)

Coup d’État aux Comores (suite)

Au demeu­rant la porte de cette geôle com­por­tait un sys­tème de fer­me­ture assez archaïque. Point besoin de spé­cial­iste des fer­me­tures blind­és œuvrant au stétho­scope. Non tout bon­nement une grosse pierre dis­posée der­rière la porte per­me­t­tait à celle-ci de rester close.   L’ob­sta­cle franchi nous par­ve­nions devant un bâti­ment dont je garde une vision assez floue due sans doute à l’ob­scu­rité qui rég­nait en ces lieux.   Cette prison abri­tait de nom­breuses cel­lules où croupis­saient des détenus qui sur­pris dans leur som­meil, eurent bien des dif­fi­cultés à adopter le com­porte­ment qui sied pour affron­ter des incon­nus armés qui vous tien­nent en joue.

L’in­quié­tude qui se lisait sur leurs vis­ages se trans­for­ma en incré­dulité, puis en joie man­i­feste pour explos­er en liesse lorsque Bob Denard apparut.

L’opéra­tion se pour­suiv­ait dans des con­di­tions opti­mums, réal­isant en cela un plan minu­tieuse­ment  pré­paré. La prise de la radio fût égale­ment un suc­cès, le prési­dent écarté et retenu par nos soins était l’aboutisse­ment de ce scé­nario.  Tout était pour le mieux dans le meilleur des mon­des.  Mal­heureuse­ment 10 jours plus tard, devant la presse écrite et la télé, nous sor­tions en rang de Kan­dani en chan­tant ( non rien de rien) encadrés par l’ar­mée française qui nous emme­nait vers un futur incer­tain où notre lib­erté serait sans doute compromise.

Pour ceux qui aimeraient en savoir plus avec pro­fu­sion de détails, je les invite à lire mon livre.  Mer­ce­naire sans blague?  Où peut-être pren­drons t‑il con­science des turpi­tudes de l’é­tat français.

Category : Récit

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

%d blogueurs aiment cette page :