L’enfer est pavé de bonnes intentions !

L’enfer est pavé de bonnes intentions !

L’enfer est pavé de bonnes intentions !

Une for­mule fit florès en son temps. Tu gag­n­eras ton pain quo­ti­di­en à la sueur de ton front. Mais heureuse­ment nous vivons une époque for­mi­da­ble et nous vivons dans un pays for­mi­da­ble. Aujour­d’hui la valeur tra­vail est décriée. Le seul aspect posi­tif que l’on retire du tra­vail est le salaire afférent. Car nul besoin de s’échin­er sur une terre ingrate. Nul besoin d’être pourvu d’un emploi débil­i­tant et répéti­tif. En effet pourquoi s’ob­stin­er à per­dre son temps dans un emploi chronophage, alors qu’il est si doux de ten­dre sa sébile à l’é­tat dis­pen­sa­teur de félic­ités. Celui-ci pour­voyeur de sub­ven­tions divers­es arrose d’un flot inin­ter­rompu un peu­ple avide d’oboles nourri­cières. Le tra­vail, valeur obsolète et dépourvu d’in­térêt est pour­tant prôné par des gou­ver­nants qui sans cesse pro­lon­gent la durée du tra­vail, alors que celui-ci ne cesse de régress­er. Mais sans emploi, point de salaire. L’é­tat con­scient que le peu­ple réclame à cors et à cris du pain et des jeux veille au grain. Pour les dis­trac­tions, les pos­si­bil­ités sont tou­jours plus nom­breuses. Les loisirs dont les ver­tus ne s’ont plus à démon­tr­er offrent une palette des plus large. Un jeu qui emporte l’ad­hé­sion du plus grand nom­bre devient ringard en un laps de temps infin­i­ment réduit. La tech­nic­ité per­met de créer des objets ludiques que nul n’au­rait envis­agé. Qui se sou­vient du jeu des osse­lets qui en son temps a procuré du plaisir à nom­bre d’é­col­iers. L’in­for­ma­tique s’est implan­tée durable­ment, les accrocs des petites poucettes ne se comptent plus. L’e­sprit a son con­tent. L’estom­ac réclame son du. L’as­sis­tanat per­met d’a­pais­er celui-ci. De notre nais­sance à notre tré­pas l’é­tat étend son emprise, tel le rémo­ra il colle à nos basques. A chaque étape de nos exis­tences l’é­tat sup­plante les insuff­i­sances de nos géni­teurs. Les primes s’ac­cu­mu­lent, les aides en tout genre gom­ment les aléas de la vie. D’une allo­ca­tion à une prime de fin d’an­née, nous voguons sur un océan de sub­ven­tions. Chaque cor­po­ra­tion reçoit sa part. Com­ment sur­vivraient les jour­naux, les syn­di­cats, les paysans, les mères céli­bataires, les familles mono­parentales, les familles polygames, les gra­bataires, les vieux, les retraités, les migrants, les uni­jam­bistes, les lépreux, les por­teurs de gourme, les retraités algériens cen­te­naires et les inter­mit­tents du spec­ta­cle. La Pachama­ma n’est plus de ce monde. Repus et sat­is­faits grâce au moloch éta­tique, nous sommes peu enclins à ren­vers­er la table….. 

Category : Actualités , Réflexion

1 thought on “L’enfer est pavé de bonnes intentions !

  1. Il a tout à fait rai­son le Gilles, le peu­ple demande du pain et des jeux, et l’E­tat est con­tent de savoir que ses pigeons mor­dent à l’hameçon.

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