
Mon interview par le blog Furia Francese
Paru le 7 mars: “Para dans le 1er RPIMa, mercenaire aux côtés de Bob Denard, “contrebandier amateur” spécialisé dans le commerce de voitures entre l’Europe et l’Afrique, détective privé, garde du corps, militant politique tout en étant commerçant sur les marchés, Gilles Rochard a vécu plusieurs vies en une seule. Nous lui avons posé quelques questions sur ce parcours atypique, où engagement militaire et politique se sont entremêlés.
Bonjour Mr Rochard, tout d’abord merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Pouvez-vous en premier lieu préciser vos différents engagements (qu’ils soient militaires et politiques) durant votre carrière?
Mon engagement militaire de trois ans dans les parachutistes (1er RPIMA) fut le premier pas dans une direction axée sur le nationalisme. La défense de la patrie sous toutes ses formes à été le fil rouge qui a guidé mon existence. Après l’armée tout naturellement je me suis dirigé vers le font national qui me semblait être le meilleur défenseur des valeurs que je chérissais. Candidat aux cantonales, ainsi que candidat sur une liste aux européennes puis comme membre du DPS pendant une quinzaine d’années, et maintenant un modeste blog.
Qu’est-ce-qui a motivé ces engagements particuliers?
Mon nationalisme s’est formé peu à peu grâce à mes lectures, les citer toutes serait fastidieux. En voici un aperçu : Malraux, Larteguy avec “les centurions”, Maria Remarque “à l’ouest rien de nouveau”, Hemingway “pour qui sonne le glas”, Roger Vercel avec “Capitaine Conan”, Joseph Peyré avec “l’escadron blanc”, Les livres sur le scoutisme de Serge Dalens qui mettaient à l’honneur le respect de la parole donnée, et l’amour de son pays. les personnages qui émergent de mon panthéon perso sont divers : Surcouf, rené caillé, Jack London, Mermoz, Closterman et Ungern von sternberg qui se battit contre les rouges. Si j’ai choisi la voie d’un nationalisme intransigeant mâtiné d’un anti communisme primaire, c’est l’influence de mes lectures qui ont conforté ma vision politique. Lectures qui bien que diverses décrivaient des histoires mettant en exergue, soit la religion chrétienne soit des actions héroïques perpétrées par des individus se sacrifiant pour la patrie. Il ressortait des ces récits des valeurs telles que l’honneur, la fidélité et la probité.
Le mercenariat a très mauvaise presse, depuis les années 60 (suite aux affaires du Katanga), pouvez-vous préciser votre point de vue sur le sujet et comment vous avez vécu cette aventure mercenaire?
Mon point de vue sur le mercenariat ne peut qu’effleurer le sujet car bien trop vaste pour être traité ici. Ce métier vieux comme le monde a sans doute pu attirer bon nombre d’individus sans scrupules et avides de richesses vite gagnées. Pour ma part les camarades croisés durant mon parcours étaient souvent en recherche d’aventures que la vie courante ne pouvait satisfaire. A l’affût de sensations fortes ou confrontés à leurs propres démons, ils prenaient conscience de leurs véritables personnalités. L’attrait de l’argent est pour la plupart secondaire. Mais ils partagent souvent une vision politique que l’on qualifie “d’extrême droite”. J’ai cependant connu dans le passé un militant d’extrême gauche qui avait combattu dans les rangs des révolutionnaires au Nicaragua. Comment ai-je vécu mon passage chez les affreux? Tout simplement, c’était une période de ma vie où ma liberté était totale et j’éprouvais le besoin de me tester. Etais-je capable de me comporter honorablement au combat à l’imitation de mes ancêtres ? Et puis l’aventure ne se refuse pas, se retrouver aux cotés de Bob Denard est un souvenir indélébile.
Quel message transmettre a la jeunesse ?
Notre vieille civilisation est battue par des vents contraires. Une religion étrangère à notre civilisation cherche a supplanter notre vision du monde. Notre jeunesse souvent décriée a le devoir de relever le gant. Notre survie dépend de la pugnacité de celle-ci. Qu’elle garde à l’esprit. Honneur, fidélité, probité.”
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