Erdogan. Parfait maître chanteur.
Ce qualificatif peu flatteur adressé au maître de la Turquie n’est pourtant que le pâle reflet de ce personnage d’une fourberie sans égale. Comment nos gouvernants, d’une niaiserie crasse, peuvent-ils négocier avec ce satrape sans éprouver de malaise ? Il porte l’hypocrisie en bandoulière, mais ce nostalgique de l’empire ottoman reste un partisan acharné de l’oumma de préférence sous la férule de la grande Turquie. Il est prêt à toutes les palinodies pour arriver à ses fins.
Du soutien discret à Daech en fourguant son pétrole, il se dit protecteur de l’Europe en retenant quatre millions de migrants avides de fondre sur l’occident. Partenaire commercial des russes, il soutient et arme des groupes djihadistes qui luttent contre le régime de Bachar soutenu par Moscou.
Ce manipulateur d’un coup d’état manqué qui tombait fort à propos pour durcir et affermir son pouvoir se promeut maintenant en maître chanteur confirmé.
Il lance contre l’Europe des migrants dans une mission suicide à l’assaut des barbelés grecs. Sa duplicité est démontrée par le fait que sa police se positionne en bloquant les migrants leurs interdisant tout retour en arrière. Cela rappelle étrangement les commissaires politiques du régime stalinien durant la seconde guerre mondiale qui le Nagant à la main encourageaient vivement les soldats russes à aller de l’avant.
Faisant fi des accords passés avec l’Europe et oublieux des euros reçus, il menace d’ouvrir les frontières afin de faire pression sur nos dirigeants dans le but d’avoir les mains libres pour envahir le nord de la Syrie en laissant les russes l’arme au pied. Désireux de ne pas perdre la face après la mort de 33 soldats turcs, il prend un risque à la mesure de l’enjeu. Mais attention à ne pas aller trop loin, il a face à lui un redoutable joueur d’échec doublé d’un as du bonneteau rompu aux arcanes de la géostratégie.
Qu’Erdogan garde à l’esprit que pour souper avec le diable il faut une longue cuillère.