
Député quelle fonction?
Il apparaît que certains députés d’un parti donneur de leçon s’exonèrent de leurs lignes de conduites. Le fait d’employer comme attaché parlementaire l’enfant d’un collègue qui renvoie l’ ascenseur par le même procédé n’est pas ressenti comme un acte frauduleux, tout au plus un anodin tour de passe-passe accompli par des spécialistes du bonneteau.
Il serait bon de tenter d’ approfondir le rôle fondamental du député. Sa fonction première est d’examiner les projets de loi concoctés par le gouvernement et le cas échéant de les adopter. Pour lui apporter l’aide dont il semble avoir besoin, on lui accorde gracieusement cinq collaborateurs soumis à un statut relativement flou. Soit ces employés exécutent le travail dévolu à l’élu, ce qui donne à penser que celui-ci touche indûment son indemnité , soit le travail imposé à l’élu est un effort surhumain, ce qui parait peu probable au regard des diverses fonctions que cumulent certains courageux. Ces forçats de la république peuvent être maires et députés, conseillers régionaux voir présidents de ces institutions, certains ajoutent un emploi dans le privé pour pallier au manque qu’ils ressentent depuis le non-cumul des mandats.
S’approchant des douze travaux d’Hercule, les députés affichent une belle santé car ils ajoutent à un emploi déjà chargé, leur présence à la permanence qu’ils ont implanté dans leur circonscription.
Ce travail de terrain qui s’apparente à du clientélisme est-il réellement inclus dans les prérogatives de l’élu. Car sur ses terres il ne possède aucun pouvoir, si ce n’est l’entregent que lui procure sa situation. Cette présence territoriale qui se veut un ancrage dans la vie réelle n’est-elle pas exclusivement au service d’une réélection, seule préoccupation de bon nombre de députés.
Ces braves gens ne sont indemnisés qu’à hauteur de 5500 euros mensuels, plus une irfm d’environ 5570 euros et je n’évoquerai pas la réserve parlementaire car semble t‑il supprimé. L’on comprend aisément que ces quasi indigents s’estiment sous payés. Surtout en passant sous silence les services qu’ils reçoivent de braves citoyens qui seraient en droit de réclamer un paiement et s’en gardent bien en précisant < non monsieur le député c’est pour moi>
Pour conclure, ces élus qui se targuent d’être le relais avec l’ électeur lambda sont semblables à l’arlésienne. Car je n’ai jamais rencontré au cours de mon existence le député de ma circonscription.
J’entends déjà les critiques qui rappellerons les heures les plus sombres de notre histoire, évoquant l’anti parlementarisme avec toutes ses conséquences. Billevesée.
Je vous laisse avec un documentaire de Stéphane Girard. Pendant six mois, ce dernier a filmé les coulisses de l’Assemblée nationale pour découvrir comment les élus dépensent l’argent public. L’enquête révèle un coût de fonctionnement colossal et un train de vie des députés souvent très confortable. Certains d’entre eux en profitent d’ailleurs pour se constituer un patrimoine, d’autres pour partir en vacances. Alors qu’en 2009, la Grande-Bretagne a été secouée par un vaste scandale lié aux notes de frais, Claude Bartolone, le président de l’Assemblée, a lancé une série de mesures pour garantir plus de transparence et assurer un fonctionnement plus économique.
Examiner les projets de loi… s’ils peuvent.
Que dire de la présidente LREM qui rejette un amendement FI sans l’avoir soumis au vote ?