Souvenir de la piste Heureux qui comme Ulysse

Souvenir de la piste Heureux qui comme Ulysse

Souvenir de la piste Heureux qui comme Ulysse

Il est un voy­age que vous auriez dû effectuer, car les con­di­tions qui le rendait attrayant ont dis­paru. Par chance, j’ai moi-même réal­isé ce voy­age voici quelques années et garde un sou­venir indélé­bile de la piste. Pour plus explicite, il s’ag­it de pistes tra­ver­sant le Sahara et plus exacte­ment celle qui reli­aient Nouhadi­bou à Nouak­chott. En ce temps là il n’ex­is­tait pas encore de route fran­chissant ces 550 kilo­mètres de désert et cela restait une aven­ture pleine d’en­seigne­ments. Un cou­ple qui au terme de cette tra­ver­sée n’avait pas con­nu de crise majeur due aux nom­breux inci­dents qui parse­mait celle-ci avait de bonne chance de ren­forcer leur union pour de nom­breuses années. Les voy­ages de la piste débu­taient de France, ensuite il fal­lait emprunter les routes qui menaient de la fron­tière française à la pointe sud de l’Es­pagne où d’Al­gésir­as nous embar­quions pour rejoin­dre soit Tanger soit Ceuta. 

Là, le pas­sage en douane était une épreuve red­outée par bon nom­bre de voyageurs, tant l’i­nor­gan­i­sa­tion était patente, due sans doute au fatal­isme musul­man. Une fois en terre maro­caine, le périple con­sis­tait à abat­tre les 2200 kilo­mètres qui nous séparaient de la fron­tière maro­caine. Mais on pou­vait con­sid­ér­er que le début des désagré­ments se situ­aient à Dakhla, car les 300 derniers kilo­mètres s’ef­fec­tu­aient en con­voi encadrés par l’ar­mée car en ter­rain sous cous con­trôle mil­i­taire. Quand j’évoque des désagré­ments un opti­miste évo­querait un pas­sage ini­ti­a­tique qui con­siste à obtenir des autori­sa­tions, de la police, de la douane et enfin de l’ar­mée. Tout ceci dans un foutoir qui s’ap­par­ente à du grand art, car réus­sir à com­pli­quer ce qui pour­rait être sim­ple n’est pas à la portée du pre­mier venu.

Après d’ innom­brables et tortueuses manières de retarder un départ, le con­voi pou­vait s’ébran­ler pour ces 300 kilo­mètres à par­courir sur la route goudron­né menant au poste fron­tière de Bir Gendouz.
mais il reste une ultime étape pour quit­ter le Maroc, c’est le dernier con­trôle du dernier bas­tion de l’ar­mée. ce lieu oublié de tous évoque for­cé­ment le film le désert des tartares.
 Main­tenant nous abor­dons le no mens land qui pos­sède la par­tic­u­lar­ité d’être miné. L’ar­mée qui nous escor­tait alors qu’au­cun dan­ger ne se pro­fi­lait à l’hori­zon, nous aban­don­nait à notre triste sort alors que sa pro­tec­tion nous sem­blait néces­saire puisque ter­rain miné.

Non c’eut été trop sim­ple. Heureuse­ment par­mi nous des anciens de la piste prodiguaient les con­seils qui nous per­me­t­trons de sor­tir sain et sauf de ce mau­vais pas. Il suf­fit de ne pas s’é­carter de la piste et suiv­re fidèle­ment le véhicule qui nous précède, afin d’ar­riv­er en vue du poste fron­tière mauritanien.

C’est assez pour aujour­d’hui, la suite ne devrait pas tarder.

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