
Malaise dans la police.
Rien de neuf sous le soleil. Le malaise de la police est un phénomène récurrent, à chaque échauffourée où la police est prise à partie, le ministre concerné monte au créneau. Il n’a pas de mots assez durs pour fustiger les fauteurs de troubles, il a l’anathème virulent, le verbe haut, et la promesse d’une punition à la hauteur des méfaits. La pendaison dans les hautes vergues n’est pas loin.
Pour peu que ce ministre est la faculté que possédait monsieur Valls de menacer en présentant un visage où se lisait une détermination farouche et le tour est joué. Aux menaces se succédaient les revendications, le manque de moyen, le manque de personnel, le manque de formation, le manque de soutien des politiques, et enfin le manque de fermeté des juges avec des peines de prison dérisoires face à des actes graves.
Les jérémiades du ministre ainsi exposées aux médias, celui-ci peut retourner à sa sinécure jusqu’au prochain incident. A l’évidence ces gesticulations sont à usage électorale, car totalement inefficaces.
Les questions que l’on peut légitimement se poser sont multiples et appelles de multiples réponses. lorsque l’on comptabilise le nombre considérable de blessés dans les rangs des forces dites de l’ordre sur une année. inévitablement ce qui vient à l’esprit, c’est que la police ne semble pas effrayer considérablement les malfaisants et que la peur se situe plutôt au sein des forces gouvernementales.
L’inversion de ce sentiment est-il encouragé par le peu de risques encourus par les contrevenants qui ont également le soutien des médias qui dénoncent avec délice ce qu’ils appellent une bavure policière. où bien ce sentiment est ‑il l’apanage d’une certaine population qui règne dans les banlieues. Prudence car nous abordons là un sujet sensible. Thémis est vigilante et si par mégarde nous évoquions l’origine sociale où ethnique de ces trublions, la colère du ministre pourrait s’exercer à notre encontre.
si nous ne voulons pas appeler un chat un chat, nulle solution n’apparaitra et ce n’est certes pas en dialoguant que nous convaincrons une population rétive à nos institutions car habituée à obéir à des régimes politiques plus enclins à employer des méthodes que nous réfutons car peu démocratiques, mais sans aucun doute plus efficaces que les nôtres.
pour conclure, souvenons nous d’un ministre qui qualifiait ces nervis de sauvageons.