
Réflexion d’un atrabilaire. ou parler pour ne rien dire.
Un éclair, j’ai eu une fulgurance, un éblouissement, à l’instant même je constate que je gaspille mon temps à déblatérer pour proférer des insignifiances. Je parle pour ne rien dire.
N’ayant rien à dire, je lance à tous vents des paroles qui ne possèdent aucun sens. Le silence m’étant insupportable, Il m’arrive de fulminer, je tempête pour un rien, parfois j’éructe des invectives envers des individus qui me sont inconnus, également je vitupère contre des injustices manifestes, je lance des imprécations virulentes au travers de propos incohérents. Il va de soi que j’exécre tous ces fabliaux politiques experts en boniments de vendeurs de cravates. Ces gens là pratiquent à haute dose une dialectique qui a pour but de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. La langue de bois a une parenté évidente avec le parler pour ne rien dire. Pour autant nos paroles étant d’une banalité affligeante pourquoi offrir a nos contemporains une logorrhée exubérante?
La parole est à la défense.….. Qui peut se targuer d’abreuver ses concitoyens de paroles dignes d’être érigées en oracle? Qui pratique l’art oratoire propre à galvaniser les foules? Quel gourou possède la faculté d’émettre des vérités que nul ne peut contester? Quel homme politique d’exception a le charisme nécessaire pour enflammer le pays au risque de déclencher des conflits sanglants?
Il est réconfortant de constater que la plupart d’entre nous se contente d’émettre des banalités qui ont heureusement le don de les satisfaire. Que je rassure les pharisiens qui ne manqueront pas de gloser à mon sujet : je suis autant infatué de ma personne qu’eux. En langage populaire, je suis aussi con.
Prochain article. Les valeurs du sport.