souvenons nous des armes de destructions massives.
Le général Colin Powell jouait-il la comédie ou était-il le dupe de ses propres services secrets, lorsqu’il présenta à la tribune de l’Onu les preuves de la duplicité de Saddam Hussein. L’affirmation du gouvernement américain que le Raïs irakien préparait des armes de destructions massives destinées sans doute au territoire israélien fut la raison invoquée pour attaquer l’Irak.
Mettre la pâtée au dictateur moustachu avait l’assentiment du bellâtre qui dirigeait la perfide Albion. Pour autant l’envie de participer à la curée tenaillait également le florentin. Oui vous voyez, le joueur de billard a trois bandes, celui qu’affectueusement l’on surnommait “tonton”. Sans doute armé de sa seule françisque se sentait-il de taille à pourfendre le natif de Tikrit.
Des années plus tard le rideau se lève à nouveau. Seul l’ingrédient a changé, nous voici avec des armes à effets limités. L’emploi du gaz sarin unanimement vilipendé est pourvoyeur de ripostes qui s’impatientent. Assad qui manifestement manque d’humour, car la situation l’exige, aurait pu employer du gaz hilarant plus adapté à une situation provoquant des rires gargantuesques. Car enfin, penser que le leader damascène est la bêtise incarnée propre à utiliser des gaz mortels. C’est offrir sur un plateau l’excuse qu’attendent les joueurs de bonneteau à la tête d’une coalition de boute feux.
C’est oublier bien vite que le gazier alaouite a un atout dans sa manche. Il bénéficie des conseils avisés de l’ancien colonel de la Guépéou. Penser un seul instant que ce disciple de Machiavel soit assez con pour encourager l’emploi de gaz, au risque de provoquer l’ire du ludion de Washington et du tartarin de l’Elysée est de la plus haute fantaisie.
Les guerres mondiales du siècle précédent trouvèrent leurs sources dans le chaudron des Balkans . Prenons garde à ne pas répéter ce schéma mortifère dans le chaudron du Moyen-Orient. Nos dirigeants s’imaginent jouer à la roulette Russe. J’ai bien peur qu’ils ne jouent qu’à la roulette Belge. Pour les non initiés celle-ci utilise un pistolet automatique. Pour conclure : cette marotte consistant à pointer son espingole en direction de son ventre pourrait fort bien réveiller l’ours russe.
Quand au panda chinois, il attend son heure. Son silence est éloquent.
PS : souvenons nous du vrai faux charnier de Timisoara.