Macron Machiavel ou maladroit?
La réponse est sans doute évidente pour certains observateurs ; d’autres plus rétifs ou moins serviles réfléchissent sur la démarche du président en visite en Nouvelle Calédonie et plus particulièrement sur l’ile d’Ouvéa. D’entrée de jeu son discours était jonché de sous-entendus. Son refus de se prononcer clairement sur sa position à l’égard du référendum du mois de Novembre ouvrait la voie à toutes les suspicions. Laisser entrevoir que la séparation serait néfaste aux deux parties était une piste que chacun commentait en fonction de ses envies.
Le chef de l’état n’est-il pas le garant de l’intégrité territoriale. En Espagne lors de la tentative de sédition de la Catalogne, la prise de position du premier ministre et du roi fut sans équivoque. Le peuple espagnol ressentit cela comme conforme au droit et ne souffrant d’aucune contestation.
A Ouvéa la visite du président au monument dédié aux quatre gendarmes assassinés par les kanaks, et des deux paras du onzième choc tués lors de l’assaut sont de l’ordre du respect pour nos soldats. Que penser de la visite au monument consacré à Tjibaou, Yéwéné et de leur tueur Djubelly? De la perplexité sans doute. La question à l’origine de cet article est posée par le déplacement de Macron rendant hommage aux morts indépendantistes de la grotte de Gossanah .… Provocation , faute ou calcul démoniaque car s’incliner devant des assassins qui défièrent la république est dans le droit fil de sa violente diatribe d’Alger où il fustigea la colonisation, la désignant comme crime contre l’humanité.
Lors d’une discussion sur le bien-fondé de la démarche de Macron, une personne me rétorqua que les kanaks étaient chez eux. Donc implicitement les caldoches ne le sont pas. Forcement c’est absoudre les violences et les légitimées. Ce constat établi que penser des populations qui se sont arrogées le droit de s’installer sur un territoire peuplé de natifs.
Exit les Etats-Unis, les australiens, les européens dont les limites territoriales furent redessinées à maintes reprises. Que dire des français qui occupent illégalement la Bretagne, le pays basque, la Catalogne, les deux Savoies qui furent par le passé un duché indépendant. Que dire des arabes qui occupent indument le moyen-orient et la totalité de l ‘Afrique du nord. Que dire des israéliens qui spolient les palestiniens. Que dire du droit séculaire de la Crimée à proclamer son rattachement à la Russie. N’oublions pas les chinois et le Tibet. Nous fichons une paix royale au Maroc qui par la marche verte annexa le pays sarahoui et de conclure avec les guadeloupéens et martiniquais qui contre leur gré ont évincé les amérindiens.
L’argument du primo arrivant est une source de discorde porteuse de conflits permanents. Comment comprendre la détestation du slogan : la France aux français par les défenseurs des peuples premiers ? Pour qui sait lire entre les lignes on peut deviner le projet machiavélique de Macron qui est sans doute de dissocier peu à peu la Calédonie de la métropole. Ceci afin de créer une nouvelle entité porteuse d’une nationalité encore à définir.