
Au secours Charles Martel.
Voici un personnage qui mériterait plus d’attention qu’il n’en reçoit. Les écoliers d’aujourd’hui connaissent-ils l’existence du duc d’Austrasie? L’affirmer parait peu vraisemblable car sa vie et ses actes le désignent comme un virulent islamophobe ce qui le disqualifie d’autant. Il donne l’image d’un homme hostile à l’immigration, donc factieux et ne peut en aucun cas être porté au pinacle. L’auréoler du titre de héros auprès d’ une jeunesse avide de cosmopolitisme serait incompréhensible.
NON cet homme intransigeant qui n’avait que mépris pour les lois de l’hospitalité ne supportait pas la présence d’invités indélicats. A sa décharge nul ne peut nier les quelques désagréments apportés par ces voyageurs porteurs de cimeterres. Affligés d’une morgue conquérante, d’une folie destructrice, d’une cruauté gratuite revendiquée lors des massacres nombreux dont se régalaient les sarrasins, cela ne pouvait qu’être insupportable pour cet atrabilaire.
De refuser ainsi l’apport vivifiant des activités cultuelles et culturelles des natifs du Hedjaz, séides du prophète de Médine lui vaudrait à notre époque d’encourir les foudres de la justice. Pourtant à bien regarder, manifestement l’action retardatrice de Charles Martel n’eut pas l’efficacité souhaitée. Des esprits facétieux sans doute mal intentionnés observent qu’il ne stoppa pas les arabes à Poitiers mais seulement à moitié. De fait il dut récidiver en Aquitaine en 735 et en Provence en 736.
Si par impudence j’osais évoquer une quelconque similitude avec la situation actuelle, ce ne pourrait être qu’aveuglement partisan, que de la méchanceté gratuite, voire une sexualité mal assumée ou un dérèglement neurologique. Imaginer un seul instant trouver du mimétisme avec l’occupation de l’Espagne durant sept siècles relève de la camisole.
Malgré mon âge avancé je garde un esprit curieux sans pour autant démuni de vielle prudence paysanne. Anticipant des années futures propices à retrouver une félicité perdue, j’ai entrepris l’étude du coran, livre farci d’enseignements que je recommande chaudement à tout esprit ouvert. A l’instar d’un livre célèbre écrit à la prison de Landsberg, nous ne pourrons pas nous prévaloir de la surprise.