
Un rappeur islamique au Bataclan.
A la stupeur vient s’ajouter l’indignation, l’incompréhension prend le relais, puis s’installe la colère qui précède de peu la résignation à laquelle succède la soumission toute proche. Ces états d’âmes devraient être ceux de tous citoyens porteurs de valeurs universelles et soucieux de préserver notre mode de vie. Qu’un rappeur islamique qui revendique le djihad avec un cimeterre comme argument désire se pavaner et propager son bréviaire coranique dans une salle qui vit le martyre d’innocents massacrés par les combattants de l’islam est pour le moins dérangeant. L’abjection de cette démarche devrait nous révulser.
D’interdire la tenue de cette soirée où doit se produire un propagandiste d’une idéologie assassine devrait recueillir l’unanimité de la classe politique toutes tendances confondues ainsi que l’assentiment de tous les citoyens désireux de protéger la paix et la vie humaine. Se liguer contre cette tentative de terrorisme intellectuel devrait aller de soi.
Arguer de la liberté d’expression et de création est un argument spécieux, car dans notre beau pays la liberté est soumise à oukases. les négationnistes et anti sionistes lorsque leurs propos insultent la décence sont frappés avec fermeté par la justice. Pourquoi celle-ci laisse t‑elle la bride sur le cou à ces partisans de la charia ?
Lors d’une émission de télé dirigée par Pascal Praud les débatteurs s’échinaient à démontrer les bienfaits de la liberté d’expression dans une cacophonie de verbiages inconsistants. Les voir s’accoquiner de la sorte me remit en mémoire la controverse du sexe des anges débattue à Byzance alors que la ville subissait un siège qui la conduirait à sa perte.
Notre société est-elle à ce point pervertie pour ne pas pressentir la pression que nous subissons de la part de la propagande djihadiste? Sommes nous devenus des êtres veules, sans courage pour ne pas se rebeller contre cette intrusion dans notre univers mental ? Sommes nous des eunuques incapables de réaction, émasculés au point de livrer sans combat nos gorges aux couteaux des sicaires islamiques ? Sommes nous des dhimmis en devenir ? Si tel est le cas il reste la fuite ou la soumission, une actualisation de la valise ou du cercueil.