
Pendez les haut et court !
Voila un titre qui fleure bon les films sur l’ouest américain, mais parfois la réalité rejoint la fiction. Les treize pendus de Bagdad viennent s’ajouter aux cent onze de l’an dernier. Ce pays qui ne badine pas avec la loi est un pays du Moyen-Orient, c’est l’Irak.
Du diable vauvert j’entends la rumeur enfler. D’un flot grondant d’innombrables voix s’élèvent pour fustiger ce pays de barbares. Comment peut-on s’abaisser à ces pratiques d’un autre âge ? C’est sans doute les propos que l’on est en droit d’attendre de diverses couches de la population. De jeunes filles énamourées aisément effarouchables, aux femmens, sans oublier les vieilles filles et les mères de familles, les gauchistes altermondialistes, les centristes tendance Bayrou, les godelureaux et les vieillards cacochymes, ces empêcheurs de tourner en rond vont s’insurger et hurler à pleins poumons, réclamant la mansuétude et l’abandon de cette peine terrible et définitive.
Encore que, si les canailles qui nous gouvernent, oubliant toute prudence, se risquaient à nous consulter par référendum sur la peine capitale en seraient-ils pour leurs frais ? Nous n’en sommes pas là. Pour calmer les ardeurs des détracteurs de ce châtiment, plus en adéquation avec notre société soucieuse de tolérance, faudrait-il remettre à l’honneur une mesure qui a fait ses preuves ? Une bonne fessée et voila l’outrage réparé.
Revenons un instant sur les raisons qui ont exacerbé le ressentiment des irakiens envers les 1574 djihadistes emprisonnés, dont 18 français. A qui sommes nous confrontés ? De jeunes sauvageons ! Ont-ils commis des menus larcins imputables à la petite délinquance ? Ont-ils dérobé un pain au chocolat à un enfant ? Plus grave encore ont-ils tirés sur les couettes de la petite voisine ? ( ce n’est pas aisé avec le litham) A moins que je n’ose l’envisager, ils ont traversé en dehors des passages cloutés.
Stoppons là ces billevesées : ce sont des tueurs sanguinaires. Ils se sont rendus coupables de massacres, de décapitations, de lapidations, d’éviscérations sans montrer une once de pitié. Miséricorde n’a pas lieu de cité dans leur vocabulaire. En prenant le risque de confirmer l’adage séculaire : qui a tué par l’épée périra par l’épée. Souvenons nous du sort qui attendait la plupart des guillotineurs de 93.
Si manifestement l’ire du premier ministre irakien n’est pas en sommeil, il faut s’attendre à la mise en branle de mesures sanctionnant les djihadistes. Les gibets vont fleurir soulevant l’indignation des citoyens qui pourtant portent aux nues un certain docteur Guillotain qui officia lors de la révolution bourgeoise de 89.
Monjoie saint Denis.