On est champion !
Comment passer sous silence cet événement d’une portée considérable ? La France est championne du monde. La population bigarrée qui scande à pleins poumons ce leitmotiv qui n’a aucun sens est dupe de sa propre crédulité.
Sont champions du monde les seuls joueurs évoluant sur la pelouse. Le sort des remplaçants est sujet à polémique.
Que signifie cette victoire acquise, par ailleurs, dans la difficulté, par une équipe laborieuse, terne et sans génie, à l’image, il est vrai, d’une coupe du monde sans éclat où aucune équipe ne fit montre d’une supériorité incontestable ? La faute sans doute au foot moderne qui s’apparente parfois à la lutte gréco-romaine. Il eut fallu ajouter le pancrace pour rendre le spectacle plus attractif.
Cessons ces digressions et abordons la réalité qui, force de constater, est bien désolante. Seul un esprit bougon et inquisiteur peut déceler en cette victoire une amère défaite . La composition ethnique de cette équipe ( en d’autres temps, le mot “raciale” fut employé, mais la race n’a plus d’existence légale) démontre la justesse de l’argumentaire des partisans de la thèse du grand remplacement.
Est-on xénophobe en constatant que cette équipe est composée de cinq joueurs d’origine africaine, de deux pourvus de racines espagnoles, un a des grands parents italiens alors que notre meilleur joueur possède des aïeux venus d’Allemagne et du Portugal, et enfin un martiniquais et un souchien viennent clore cette liste? Si cette équipe n’est pas le reflet de notre déclinisme je veux bien être pendu.
Il est à noter que cette victoire à la Pyrrhus déclenche un phénomène récurrent. Les manifestations de joie débouchent sur ce qu’il est convenu d’appeler des débordements somme toute mineurs. Les voitures brulées, les magasins pillés, les biens publics dégradés et des passants molestés sont devenus monnaie courante et considérés comme incidents inévitables.
Que nos concitoyens béats encouragent ce salmigondis d’individus qui prétendent jouer pour la patrie, alors que seuls les prébendes les motivent. L’honneur voudrait de jouer sans salaire, démontrant ainsi l’attachement à leur pays. Mais quel pays ? Certains joueurs furent sollicités par leur pays d’origine, mais soupçonnant de meilleurs résultats avec la France, ils choisirent celle-ci. La plupart d’entre eux évoluant dans des clubs étrangers, cela ne crédibilise que très peu l’amour de la nation.
Conclusion. Cessons d’être ébaubis par cette équipe et prenons conscience des difficultés à venir, car le risque de devenir minoritaire dans notre propre pays n’est pas à exclure. Nous devrions méditer sur une des raisons de notre déclin avec un débat futur. Le droit du sol face au droit du sang.