
Affaire Benalla.. Scandale d’état?
Cette affaire, somme toute de peu d’importance, a augmentée son audience au gré des révélations qui jour après jour nous éclairent sur des jeux de pouvoir qui nous échappent. Comme beaucoup de français je découvre le rôle d’un chargé de mission. Bien que ces fonctions soient des plus nébuleuses, il apparait que le missionnaire Benalla disposait d’un pouvoir exorbitant. Chargé de la coordination du service de sécurité de la présidence il donnait des ordres aux policiers du GSPR qui officiellement protègent le président. Un civil surgit du néant, enfin en partie seulement car lieutenant-colonel au titre du service citoyen. Cette usine à gaz a essentiellement pour but d’offrir des sinécures à quelques favoris du régime.
Ces galons en chocolat que le chargé de mission a conquis de haute lutte à l’aune de ses mérites, auront permis de franchir d’un seul bond la distance qui sépare un brigadier d’un lieutenant-colonel. Cette ascension fulgurante laisse béat d’admiration tous les anciens militaires, qui mettant leur peau au bout du fusil, gravirent les échelons de la hiérarchie parfois sur une durée de plusieurs années.
Quelles sont les raisons qui permirent à ce jeune homme d’obtenir un permis de port d’arme ; à l’issue, nous dit-on, d’une formation sérieuse. Ne soyons pas dupe, une formation si fugace n’offre que peu de similitude avec la formation reçue par les policiers d’élites sous ses ordres. Issus pour la plupart de services prestigieux, tels que le RAID et le GIGN. La question importante que peu d’observateurs ont l’audace de poser est de connaître les raisons d’une ascension si rapide. Devenir un proche du couple Macron est-il le résultat de connivences qui nous échappent ? Cette proximité a t‑elle des origines occultes ? Nous aimerions partager le secret des dieux. Le seul fait du prince n’explique pas tout.
Un élément de cette affaire n’a pas les faveurs de la presse bien pensante. Ce monsieur Benalla aurait pour réel patronyme, Lahcène Benahlia, et pour père un marocain d’origine, ce qui fait de lui un bi-national et par son père un musulman. Cela ne semble pas être un motif d’ inquiétude pour grand monde. Cela dénote une fois encore l’état de délabrement moral de notre nation.
Qu’adviendra t‑il de cette pantalonnade, de fracassantes révélations mettant à mal le régime? Sans doute pas. La meilleure preuve la création d’une commission d’enquête parlementaire à priori le meilleurs moyen d’enterrer une affaire. Macron est monté au créneau, qu’il prenne garde de ne pas en tomber.