
Affaire Benalla. Passez muscade!
Cette ancienne expression sied à merveille à la situation actuelle. Passez muscade, ni vu ni connu, le tour est joué. Les médias font leurs choux gras de cette comédia dell’arte qui jour après jour dévoile son lot de révélations. Ces épisodes que certains mauvais coucheurs cherchent à transformer en affaire d’état, n’est ni plus ni moins qu’un pare feux destiné à occulter les vrais problèmes. Ainsi se focaliser sur des interrogations au demeurant légitimes sur ce Benalla, de laisser entrevoir de sombres machinations, de suspecter des liens plus qu’amicaux entre les protagonistes est de bonne guerre et permet de laisser dans l’ombre les difficultés des français.
L’exemple du chômage est symptomatique, la hausse discontinue n’est pas freinée par la politique choisie par le gouvernement. La position de celui-ci sur l’immigration laisse dubitatif. L’évidence que le flot de migrants sans papier et sans qualification autre que l’escalade de façades d’immeubles, viendra se surajouter à la cohorte de citoyens sans emploi et aggravera la situation précaire des millions de pauvres. La place manque pour énumérer de manière exhaustive les innombrables secteurs qui mériteraient l’attention des docteurs diafoirus qui construisent notre destinée. L’affaire Benalla dévoilée au cœur des vacances d’été risque de se clore comme les amours d’été par l’oubli.
Il n’est de voir les gesticulations des commissions d’enquêtes sous l’égide des parlementaires, pour constater le manque d’empressement à aborder le fond de l’affaire. Seule la pantalonnade de la place de la contre escarpe est mise en lumière. Rechercher les causes qui permirent à ce Rastignac des temps modernes de se hisser sur les marches du pouvoir réserveraient peut-être des surprises. Parmi les pouvoirs octroyés par l’appareil d’état à ce laquais de Macron, celui de créer un réseau parallèle dévolu à la protection du président. La manœuvre consistait à supplanter dans ses fonctions le GSPR pourtant compétent en la matière avec ses nombreux spécialistes On ne peut qu’être perplexe devant cette situation ? Le président offre plus facilement sa confiance à des nervis plutôt qu’à des policiers chevronnés.
Si légitimement des questions se posent, probablement resteront elles sans réponses. Cette affaire trouvera son épilogue grâce à la célérité des médias qui trouveront un nouvel os à ronger. Ce ne sont pas les magouilles qui manquent. Une fois encore . Passez muscade.