Macron ni droite ni gauche. Un président toxique ?
Sans doute est-il ailleurs comme Jobert ancien ministre qui se définissait ainsi. Si l’on considère que ni droite ni gauche pouvait se définir au centre, cela n’apparait pas convenir à Macron. Sa politique déçoit beaucoup ses électeurs du deuxième tour. Pour ma part ma responsabilité n’est pas engagée dans sa victoire. Plusieurs de mes connaissances jurent sur leurs grands dieux ne pas réitérer cet élan vertueux qui les porta à voter à l’insu de leur plein gré. J’ai bien peur que cela reste à l’état de vœux pieux.
Aucun candidat capable de lui contester la victoire n’émerge. M. Le Pen malgré ses insuffisances a le vent en poupe, portée en cela par la vague populiste et nationaliste qui déferle sur la planète. Retrouver les deux tourtereaux au deuxième tour de la prochaine présidentielle n’est pas une hypothèse farfelue et profiterait au sieur Macron. La donne pourrait être bouleversée par les ennuis financiers et juridiques de Marine et ouvrir une voix royale à Marion.
Ce personnage que nous appelons le président est ambigu à bien des égards. Sur son nom se sont portés de nombreux électeurs de gauche avec l’espoir d’amener au sommet un progressiste, leur déception n’a d’égale que le mépris dont fait montre à leurs égards ce Rastignac en herbe : avantages offerts aux grandes entreprises, augmentation de la CSG, stagnation de l’indice des fonctionnaires, lois passées au sabre grâce à l’usage du 49.3, velléités de réformer les retraites avec pertes de tous les avantages des régimes spéciaux et la fin de non recevoir des syndicats. Les électeurs de gauche avaient sans doute mésestimés l’origine de l’ascension de leur poulain. Travailler chez Rothschild et être adoubé par Attali peut laisser des traces.
L’électeur de droite pouvait, à juste titre, s’estimer satisfait du chemin emprunté par ce caudillo en herbe, ces mesures que n’aurait pas désavoué un autocrate venu des rives de la Volga. Fatalitas le moindre voyage à l’étranger semble susciter chez Macron un rejet maladif des vertus françaises. Ses piques à notre encontre ne se comptent plus, les fainéants, les gaulois irréductibles, le costar, la colonisation est un crime contre l’humanité, il n’existe pas de culture française, je traverse la rue et dernier outrage participer à une bacchanale sur le perron de l’Elysée lors de la fête de la musique. L’humoriste Eboué s’est gentiment gaussé de la propension de s’émoustiller à la vue d’éphèbes noirs musclés et dénudés de notre cher Manu. Ces assertions furent confortés aux Antilles par les selfis de Macron prenant la pose avec deux individus dont la posture pouvait s’interpréter de bien des façons. Enfin l’affaire Bénalla qui laissait entrevoir des interrogations sur sa proximité avec le président à tel point que celui-ci dut se fendre d’une déclaration qui en laissa plus d’un dubitatif “Benalla n’est pas mon amant”.
La nocivité de ce golem de la finance internationale s’est renforcée d’un cran en avalisant l’élection d’une rwandaise de langue anglaise à la tête de la francophonie. Ce cadeau à Kagamé qui n’a pour la France que mépris et haine est une infamie.