rond- point et gilets jaunes.
Il est malaisé de pronostiquer le succès ou la défaite de la jacquerie menée par les gilets jaunes, mais un fait d’une importance considérable est passé inaperçu. Que serait-il advenu de cette montée de colère si celle-ci n’avait pas trouvé de socle pour s’enraciner et perdurer. Comment passer sous silence et minimiser ainsi le lieu favorable à une action déterminante. Si le rond-point n’existait pas il eut fallu l’inventer.
Nul n’avait imaginé ce facilitateur de révolution que fut le rond-point. Auparavant l’ invention démoniaque de ces terre-pleins circulaires furent accueillis avec méfiance (Stonehenge était-il un rond-point de l’époque) Puis considérant que cette priorité à gauche pourtant suspecte comportait des bons cotés, ils furent acceptés. Enfin survint l’effarement, la multiplication exponentielle de ces pustules provoqua la suspicion. En effet les découvrir en des lieux où ils ne s’imposaient pas ouvrait la voie au questionnement. Pour tous connaisseurs de la médiocrité de l’âme humaine, il est impensable de considérer qu’un esprit de lucre n’est pas à l’origine de cette marée de cromlechs modernes.
Quiconque a vu à Nîmes la prolifération des feux tricolores réapparaitre sur les ronds-points peut douter du bon sens de ses concepteurs. Nos élus qui comme chacun sait sont la quintessence de l’élite intellectuelle qui nous gouverne prônent la diminution de la pollution causée par les automobiles. Pourtant les mesures qu’ils imposent, les ralentisseurs dans le moindre hameau, les ronds-points, les feux qui ne sont pas syncro, le rétrécissement des chaussées, la limitation de la vitesse qui augmente le temps de roulage, cela donne à penser que ces freinages, ces accélérations, ces changements de vitesse, ces arrêts aux feux sont plutôt des actes favorisant l’augmentation du CO2. Toutes ces considérations oiseuses nous éloignent de notre sujet à savoir les gilets jaunes. l’avenir nous éclairera sur l’influence des gilets jaunes sur la survie des ronds-points.