
Charité bien ordonnée……
Il est des proverbes enfouis au tréfond des mémoires. Sans doute sont-ils le reflet d’une époque, d’un moment de l’histoire où les intérêts de ses nationaux primaient ceux des contrées voisines. Mais un moment de folie est vite oublié. Aujourd’hui seul des voyageurs nommés migrants suscitent la sollicitude des biens pensants qui dégoulinent d’empathie envers eux au détriment des indigènes. La mauvaise humeur du mouvement gilets jaunes est due essentiellement à un ras le bol général déclenché par la mise en œuvre d’une taxe supplémentaire. Le gouvernement surpris mais non convaincu par la grogne des empêcheurs de ronds-points est persuadé que la pédagogie suffira à calmer l’ardeur révolutionnaire des trublions. D’expliquer aux manants qui réclament du pouvoir d’achat que l’argent extorqué aux indigents par le biais de taxes nouvelles leur sera intégralement rendu par la grâce des aides sociales. Les médias indépendants richement dotés de subventions d’état assènent à longueurs de temps une antienne qui a fait ses preuves. Nous sommes le pays au monde où la répartition des richesses est la plus large. Les aides sociales qui sont multiples et surabondantes viennent ruisseler sur les démunis qui implorent le secours de l’état salvateur. Ce système parfaitement huilé démontre le bien fondé de ce mode de fonctionnement. Un esprit tortueux soufflerait au fisc que le plus simple serait de confisquer entièrement les salaires, puis prendre en charge totalement nos besoins élémentaires. La question légitime que nous serions en droit de poser est : comment réfréner et réprimer cette boulimie que l’état entretient vis à vis de l’argent du contribuable ? La politique menée par nos mal élus se devrait économe et non pas dispendieuse. Ce refus d’admettre que des sommes fabuleuses disparaissent pour des causes qui nous importent peu, frise la forfaiture. L’état ogre fiscal est prodigue envers des pays revanchards et peu amicaux qui ne professent pas pour nous une sympathie excessive. L’adage que l’on prend aux pauvres des pays riches pour donner aux riches des pays pauvres n’est pas qu’une litote. Est-il vain d’espérer la prise en compte de notre lassitude ? De payer pour les autres devient inconvenant. Il est fort amusant de constater la peur de nos dirigeants envers la colère populaire, alors qu’ils encencent la révolution de 89.
Llllll