Où sont les vedettes d’antan?
Cette question mérite d’être posée. En effet dans un passé récent le cinéma français était pourvu d’acteurs qui méritaient l’appellation de monstres sacrés. L’empreinte laissée est indélébile. Les personnages qu’ils avaient incarné resteront pour longtemps dans l’imaginaire collectif. Or aujourd’hui bien peu d’acteurs possèdent l’épaisseur d’un Gabin, d’un Bourvil. Qui peut rivaliser avec les Delon, les Belmondo? Depardieu peut être car il possède une force qui aurait du faire de lui un égal des plus grands. Sans doute n’a t‑il pas eu des rôles à sa mesure où n’a t‑il pas joué le jeu? Le cinéma français a certes gardé un attrait pour la rigolade, les acteurs comiques excellent dans la pantalonnade, mais ils n’approchent que de loin les maitres tels que De Funes ou Fernandel. Les films français donnent dans le social ainsi que les films chorales dont raffolent les français. Peu de films de guerre essentiellement axés sur la période de l’occupation. Cette motivation de démontrer la nocivité de certaines idéologies expose au grand jour la haine du nationalisme. Paradoxalement la veine comique ne se porte pas trop mal. Les Boon, les Clavier exploitent habilement nos travers tout en imposant des idées qui ont la faveur des faiseurs d’opinion. Car ne soyons pas dupes les films d’aujourd’hui reflètent fidèlement le politiquement correct. Ainsi les minorités ethniques occupent-elles une place importante dans la distribution des rôles. De fait un réalisateur refusant ce dictat éprouverait de grandes difficultés à trouver un producteur assez aventureux pour braver l’opinion public. De fait il n’est plus possible de visionner une pub à la télé ou un film au cinéma sans être confronté à la diversité française. Encore un petit effort et les minorités changeront de visages.