Sommes nous des apatrides en devenir ?
Par chance je suis ouvert au dialogue. Je m’entretiens fréquemment de choses futiles avec mes voisins. Parfois la visite d’un ami est l’occasion de m’ouvrir des horizons insoupçonnés. Ainsi Jean-Pierre venu pour quelques jours à la maison m’a dessiller les yeux. Jean-Pierre est mon ami depuis des lustres. Nos convictions politiques divergentes ne suscitent pas entre nous de fâcherie et nous pouvons à loisir exposer l’un et l’autre nos théories sociales et géopolitiques. Je précise que mon ami est issu d’une lignée qui ne souffre d’aucune contestation. Elle a démontré au cours des siècles un attachement sans faille à la patrie. Par le sang versé elle démontre sa fidélité à la nation.
Ma surprise fut d’autant plus grande lorsque JP m’apprit que notre pays n’avait plus pour lui la priorité sur les autres nations. Il aspirait à la disparition des frontières. La nation doit se dissoudre dans un monde globalisé car nous sommes tous frères. Pourquoi lors s’imposer des limites. Cette vision angélique est l’apanage d’une gauche cosmopolite telle les no borders.
Je constate que nos positions sur le devenir de la terre de nos ancêtres est inconciliable.
Pour ma part, de jeter aux orties les siècles de lutte que mes ancêtres ont consacré à préserver l’intégrité de notre territoire est inconcevable. Face à la convoitise de voisins envieux de nos richesses nous opposons une farouche détermination. L’attachement charnel que nous portons à notre pays est inconditionnel et doit résister à toutes les théories progressistes qui font le lit des financiers mondialistes. Nous sommes gaulois et gaulois nous resterons.
Ce matin une discussion avec ma voisine m’a révélé un pan de la pensée libérale de gauche que je méconnaissais. Nous avions abordé un incident qui concernait un homosexuel. Tout en déplorant l’un et l’autre des comportements homophobes. J’exprimais des réserves sur l’évolution de l’acceptation de ce mode sexuel minoritaire par une population acquise majoritairement à la reproduction.
Ma voisine au demeurant charmante se lança dans une diatribe qui mettait à l’honneur la liberté de chacun de vivre à sa guise. Nulle entrave ne devrait empêcher les homos d’avoir des enfants. La PMA et la GPA devraient être à la portée de toutes les bourses… Je n’ai pas compris si cette liberté s’appliquait également aux pédophiles et autres assassins. La théorie qui préconise que chacun peut faire ce qu’il entend sans limite me semble être un nihilisme dangereux. Notre futur est-il de devenir des anarchistes apatrides ?