La corrida. Art ou divertissement pervers ?

La corrida. Art ou divertissement pervers ?

La corrida. Art ou divertissement pervers ?

J’ai un ami fan de tau­ro­machie, mon avis sur ce sujet va for­cé­ment lui déplaire. Mais des diver­gences d’opin­ions n’obèrent en rien l’ami­tié que l’on se porte.
Si pour cer­tains esthètes, assis­ter à ce spec­ta­cle est un ravisse­ment, d’autres ne voient que vio­lence bar­bare et plaisir sadique.
Il est para­dox­al d’au­toris­er des pra­tiques d’un autre âge. De mar­tyris­er des ani­maux au pré­texte que c’est une tra­di­tion et de pour­suiv­re en jus­tice un indi­vidu qui mal­traite son chien ou son chat. Deux poids deux mesures. Arrières pen­sées élec­torales, peut être ? Qui oserai sup­primer les com­bats de coqs chers aux antil­lais? Les affi­ciona­dos se récla­mant de la tra­di­tion sont-ils pour autant tous des fachos qui s’ac­crochent aux tra­di­tions françaises ?
Faire appel à la tra­di­tion n’est pas gage de ver­tu. L’ex­ci­sion est une tra­di­tion qui n’a pas bonne presse, que dirait-on si on autori­sait les com­bats de gladiateurs ?
Les affi­ciona­dos dévelop­pent la même appé­tence meur­trière que les spec­ta­teurs des jeux du cirque antique. Regarder Sainte Blan­dine être dévorée par des lions devait être un panard total. C’é­tait sans doute de l’art, ces guer­ri­ers qui s’étri­paient devant une foule avide de mort en direct. Le pub­lic pou­vait-il réclamer les oreilles et la queue ? Les ama­teurs de sang ver­sé auraient dû affréter des char­ters à des­ti­na­tion de Kaboul lorsque les tal­ibans exé­cu­taient des femmes dans un stade occupé par des musul­mans fanatiques.
Les mas­sacres de DAECH ont soulevé l’indig­na­tion des français. Pour­tant de couper des têtes n’est jamais qu’une tra­di­tion ancrée dans le monde musul­man depuis le prophète. La révo­lu­tion française avait pop­u­lar­isé ces exé­cu­tions qui atti­raient une foule qui frémis­sait à la vue d’une tête chutant dans le son.
Les tueries de masse au USA ne devrait pas cho­quer les ama­teurs de cor­ri­da, car la tra­di­tion de mas­sacr­er les indi­ens s’est trans­mise dans les gênes de l’améri­cain moyen con­som­ma­teur de drogues illicites et autres psychotropes.
Dans un monde respectueux de la vie, nous devri­ons inter­dire toute mise à mort d’un ani­mal dans le seul but de se divertir. 

Category : Actualités

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