
Les Comores. Suite et fin.
L’océan en grand timide se cachait dans les ténèbres. L’obscurité engloutissait les flots et seul le fracas incessant des vagues se brisant sur les rochers révélait sa présence. Or brusquement la noirceur des ondes se vit transpercée par une multitude de lueurs fantomatiques. Des dizaines de lumignons en mouvement signalaient la ronde des galawas. Ces embarcations ne sont que de frêles esquifs employés par les petits pêcheurs qui pratiquent une pêche côtière et vivrière.
Notre surprise s’ajoute à l’inquiétude que nous éprouvons pour la réussite de l’opération. La profusion de ces barques met à mal la discrétion impérative que nous recherchons et l’effet de surprise que nous escomptons n’est plus de mise.
Le temps filait et l’angoisse nous tenaillait, ces putains de bateaux doivent absolument regagner leurs ports d’attaches avant la venue de nos amis. Nous rageons car nous n’avons aucun moyen de changer le cours des choses.
Heureusement l’expérience des hommes apporte à la sagesse populaire la foi en les proverbes tel que : la fortune sourit aux audacieux. Cette affirmation n’est pas dénuée de vraisemblance, car se pliant à la coutume, nos pêcheurs bredouilles ou pas s’éloignent doucement laissant l’océan retrouver sa solitude.
Nous poussons un grand ouf de soulagement et reprenons notre vigie, en scrutant l’horizon qui apparait furtivement aidé en cela par une lune naissante.
Nous égrenons les heures avec impatience. A l’instant où le doute s’installe, la magie s’opère. Apparaissent comme surgit des flots quatre zodiacs qui moteurs coupés viennent s’échouer sur la grève.
Le débarquement peut commencer.
Pour les curieux de la suite de l’aventure, se référer à mon livre. Mercenaire sans blagues ? aux éditions Graziel.
Quand seras-tu ton deuxième bouquin ?