
Je vais te faire courir le rouquin !
Sortie de son contexte, cette phrase ne se prête pas à la controverse. Pourtant elle fut prononcée par un homme politique adepte des bons mots. Jean marie Le Pen lui-même, lors d’une commémoration au monument aux morts de Ferney-Voltaire. Or, ce propos ne déclencha pas à l’époque de polémiques stériles et de débats inutiles.
Quelques décennies plus tard, un procès en sorcellerie sera mis en œuvre par l’apostrophe que fit un arbitre de touche à l’encontre d’un entraineur adjoint de couleur. D’un propos anodin on fit monter au créneau tous les indigénistes et autres racialistes pourfendeurs de l’homme blanc. Aidés en cela par des footeux imbus de leur importance qui posèrent un genoux en terre, afin de se conformer au mot d’ordre du mouvement black lives matter.
Désireuse de s’assimiler au politiquement correct, la ministre des sports Roxana Maracineanu déclara avec emphase : “on ne doit pas désigner quelqu’un par ce qui le différencie des autres”.
Cette phrase d’une haute portée politique a vocation à être gravée dans le marbre. Pour cela il est impératif qu’une loi portant le nom de la dite ministre voit le jour.
Ainsi toute personne qui s’aventurerait à employer des termes dénonçant une attitude, une déformation ou un trait physique sortant de l’ordinaire subirait les foudres de la justice.
De fait, nous ne pourrions plus héler un camarade, un voisin, un coreligionnaire, voir un inconnu par un qualificatif qui le désignerait immanquablement comme différent.
Exit donc : “mon beau, ma belle”. Fini d’apostropher un copain par “salut blondinet”. “Comment vas tu mon grand” deviendrait de facto subversif. “As tu vu le binoclard la bas” serait des plus méprisant. Que dire de “salut le frisé”, atrocement stigmatisant. Sans parler du comble de la malfaisance en questionnant, “dis moi le rouquin”.
Il va de soi que “salut gros” et autres amabilités seront dorénavant passibles de lourdes sanctions.
Trêve de balivernes, combien de temps allons nous subir la pensée unique propagée par ceux qui désirent détruire notre passé ? Respectons ce que nos ancêtres ont porté haut. La liberté de pensée et de parole.