
Jean Raspail: Un prophète s’en est allé
Malgré une œuvre abondante traduite en plusieurs langues dans le vaste monde, Jean Raspail reste un auteur relativement méconnu dans son propre pays. Il professait des idées que certains décrivent comme anachroniques et obsolètes. Pensez donc ! Cet anti conformiste se revendique royaliste. Voilà bien une idée farfelue qui démontre l’originalité de ce lanceur d’alerte.
Cela vise surtout à déconsidérer l’œuvre de fiction qui fit sa réputation. Car elle soulève une interrogation majeure. Risquons-nous une invasion migratoire ? Jean Raspail fût un visionnaire. Avant tout le monde, il perçut un danger que personne n’imaginait. Son livre, le camp des saints, publié en 1973, décrit sans complaisance une invasion maritime. À bord de navires vétustes et rouillés, une multitude de pauvres hères s’embarque à destination de l’Europe, et au fil du temps se rapproche de nos côtes. Vont s’affronter deux factions: les partisans d’un accueil fraternel et les partisans du rejet à la mer. Ce sera la veulerie qui l’emportera. Les pusillanimes qui refusent le combat serons emportés comme fétus de paille au même titre que les résistants qui verront leur nombre fondre comme neige au soleil avant d’être avalés par le tsunami migratoire.
Sans jouer les Cassandre, on peut observer que la situation d’aujourd’hui possède des similitudes assez troublantes. Une différence de taille : nous avons franchi un palier supplémentaire dans l’abjection. Non content de favoriser les envahisseurs, nous allons à l’aide de gros bateaux récupérer des migrants de préférence musulmans aux portes des pays Africains qui les hébergent. À quelques encablures du rivage nous récupérons ces naufragés afin d’inonder l’Europe.
Merci pour l’alerte Monsieur Raspail. Mais j’ai bien peur que ce soit en vain…